La « Victime» qui nous réconcilie et nous sauve

Pour essayer de proposer un remède à la question de la violence multiforme, nous avions choisi dans ce livre, de réfléchir sur une interprétation de la mort sacrificielle de Jésus, à la lumière de l’anthropologie mimétique de l’historien français, critique littéraire et philosophe des sciences sociales René Girard en dialogue avec la théologie dramatique du théologien suisse Raymund Schwager. Nous l’avons fait dans le but de proposer un nouveau discours théologique en réponse à la question de la violence et des sacrifices des victimes émissaires, une théologie de la rédemption et de la réconciliation, qui verrait en Jésus, plus qu’une victime aléatoire, mais bien plus, une victime nécessaire, une offrande pour la rédemption du genre humain, l’universalisation du salut et la réconciliation entre Dieu et l’homme de même que l’éradication du germe de la violence et des rivalités mimétiques dans le cœur de l’homme-et cela contre toute forme de banalisation du mal.