L'ÊTRE, L'IDOLE QUI NOIE DIEU

Plus qu’un « prétendu athéisme » dont les actes sont consignés dans le réputé ouvrage Also Sprach Zarathoustra, l’idolâtrie conceptuelle est comme une idéologie métaphysique, laquelle a, avec les moyens dont elle disposait, fait de son mieux pour rendre compréhensible le mystère du Tout Autre. Mais en réalité, elle n’a que fait détourner l’humanité du sens du divin. Loin donc d’éclairer la question, elle l’a davantage noyée, et ce par le concept de l’idole. En effet, le concept en lui-même n’est pas un mal en soi. Mais l’appliquer à l’étude d’un sujet précis comme celui de Dieu, fait crouler toute la fondation. Cela ne fait référence qu’à « des herméneutiques ontiques, historiques et sémiotiques » qui n’ont rien de commun avec le regard phénoménologique qu’on devrait porter sur la question. «... Souvent, les mots portent avec eux l’illusion de la transparence, comme s’ils nous permettaient de tout comprendre, de tout maîtriser, de tout ordonner (…) mais notre langage humain abaisse à un piètre niveau tout ce qu’il tente de dire sur Dieu. Les mots déflorent ce qui les dépasse (…) Nos mots nous enivrent, ils nous enferment dans le créé. II faut affranchir Dieu de la « causa sui».