Les ministères dans l'Eglise: des origines au Concile Vatican II

La réflexion actuelle sur les ministères, comme leur expression historique dans la vie de l’Eglise, constituent l’une des mailles d’un tissu changeant dont les contours ne sont pas dessinés d’avance. La ministérialité de l’Eglise reste liée à la croissance organique du Peuple de Dieu. Elle témoigne de sa vitalité et de ses pesanteurs. L’Eglise, pour demeurer fidèle à la structure reçue de son fondateur, ne peut pas prétendre découvrir des formes de ministères nouvelles adaptées au monde d’aujourd’hui et de demain sans se fonder sur les richesses de sa tradition qui ne s’épuisent pas. C’est pourquoi cette même Eglise peut avoir l’audace de créer tout ce que Dieu, à travers les « signes des temps » lui demande d’entreprendre. Entre fidélité et invention, l’antinomie n’est qu’apparente. La vraie fidélité ne se situe jamais dans la stagnation ou la répétition du passé, mais dans le renouvellement sous l’action créatrice de l’Esprit. La fidélité fait appel au passé, non comme un modèle à reproduire, mais bien comme une source de vie qui ouvre des chemins inconnus et permet d’engendrer un nouvel avenir.